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PARACHA BEHAR - BEHOUKOTAI
Par Mme Lancry Dyna • Publié le 03/05/2013
 

PARACHA BEHAR - BEHOUKOTAI

 

PARIS - ILE DE FRANCE  Entrée : 20H50  • Sortie : 22H03

 

BEHAR

- Lois liées à la chémita (année chabbatique), et au jubilé   - L’interdiction de prix excessifs    - L’interdit de blesser un juif par des paroles    - Lois du rachat des maisons et des terres en Erets Israël    - L’obligation de soutenir le nécessiteux    - Interdiction du prêt ou d’emprunt à intérêt fait à un juif    - Lois concernant la vente du serviteur juif et cananéen, ainsi que la délivrance du serviteur juif   -  Ne pas se prosterner sur un sol en pierre

BEHOUKOTAÏ

- Le salaire de la Tora et des mitsvot : Hachem promet de bénir notre peuple pour l’étude et l’accomplissement de la Tora, par l’abondance, la paix, le bonheur familial   - Les 49 réprimandes divines    - Réconfort et promesse pour notre temps   

   - La donation de la valeur d’une personne, d’un animal au Beth hamikdach  -  La dîme des animaux

 

Sur le mont («Béhar») Sinaï, D.ieu communique à Moïse les lois de l’année sabbatique : chaque septième année, tout travail agricole devrait cesser et les produits de la terre sont à la disposition de tous, homme et animal.  7 cycles sabbatiques sont suivis de la 50ème année appelée année du jubilé («Yovel»), pendant laquelle le travail agricole cesse, tous les esclaves sont remis en liberté et toutes les propriétés terriennes de la Terre Sainte qui ont été vendus retournent à leurs propriétaires originaux.

La paracha nous donne ensuite des lois complémentaires concernant la vente des terres, l’interdiction de léser dans le commerce et l’interdiction de l’usure. Dans la Paracha de Bé’houkotaï, D.ieu promet que si nous gardons Ses Commandements, nous aurons la prospérité matérielle et vivrons en sécurité sur notre terre. Mais Il livre aussi un avertissement «de réprimande» sévère concernant l’exil, la persécution et d’autres maux qui nous arriveront si nous abandonnons notre alliance avec Lui. Néanmoins, D.ieu promet que “Même quand ils seront dans la terre de leurs ennemis, Je ne les jetterai pas loin; je ne les abhorrerai pas en les détruisant et en brisant Mon accord avec eux; car je suis l’Eternel leur D.ieu.”

 

Un mot sur notre paracha : Le dvar tora ! Ne lui prends ni intérêt ni profit… Je suis Hachem votre D. Qui vous ai fait sortir du pays d’Egypte (25, 36-38).

Pour expliquer le rapport entre l’interdiction de prendre des intérêts et la sortie d’Egypte, le Rav chelita a écrit dans son livre Pa’had David : Quand quelqu’un prête de l’argent à intérêt, il s’attaque à la foi en Hachem, car il montre que Hachem n’a pas la force de lui envoyer Ses bienfaits, c’est pourquoi il prend des intérêts. Il lèse aussi l’unité des bnei Israël, car il ne tient pas compte du fait que les bnei Israël sont responsables les uns des autres et qu’il faut aider le prochain, et il lui prend trop d’argent et lui rend la vie difficile. De plus, il porte atteinte à l’alliance de la circoncision (brit), car le mot ribit (intérêts) est formé des mêmes lettres que brit, et la circoncision est l’un des signes grâce auxquels les bnei Israël ont été délivrés de l’Egypte. Par conséquent celui qui prête à intérêt porte atteinte à la foi, à l’unité et à la circoncision, donc à la sortie d’Egypte, et c’est cela le rapport entre l’interdiction du prêt à intérêt et la sortie d’Egypte.

 

Behar - 2 qualités : émouna & 'hessed

La paracha Behar traite de la mitsva de la chémita. Cette mitsva, consiste à laisser (en  érets Israël) la terre se reposer une fois tous les sept ans, c'est-à-dire qu'il est interdit d'y effectuer les travaux agricoles. Le propriétaire doit aussi retirer sa propriété des fruits de sa récolte, et permettre leur consommation à tout celui qui le désire.

De nombreuses raisons ont été données pour expliquer le sens de cette mitsva. L’idée générale est de renforcer la foi et de savoir que même lorsque nous devons travailler pour vivre, il ne faut pas oublier qu’en réalité, c’est Hachem qui nous envoie la subsistance. La Torah promet donc à ceux qui respecteront cette année de chémita, qu’ils verront la Main d’Hachem. Ils auront de quoi vivre durant toute cette année et cela les aidera à se souvenir que même lorsque l’on travail, c’est en réalité Hachem qui nous nourrit ! Puis, la Torah continue par ce verset : « Lorsque ton frère va s’affaiblir… tu le soutiendras… ». Rachi commente que lorsque c’est possible, la Torah nous appelle à soutenir nos frères avant qu’ils ne deviennent pauvres. Fais en sorte de l’aider avant que ton aide lui devienne indispensable !

Le Imré Yossef explique au nom du Maguid de Douvna, la juxtaposition de ces deux mitsvot :

Il existe deux sortes de personnes. Celles qui craignent toujours de l’avenir et travaillent sans cesse pour avoir encore et encore de l’argent. D’autres, qui sont confiantes et qui vivent "au jour le jour". Le comble, c’est qu’il peut arriver qu’un pauvre vienne chez une personne de la première catégorie, et que cette dernière refuse de l’aider (en argumentant que le pauvre a de quoi vivre quelques jours). Le riche expliquera alors au pauvre qu’il doit être confiant en Hachem, et que grâce à D’, il a déjà de quoi manger pour aujourd’hui et demain (!) etc.

Mais la Torah nous enseigne que c’est l’inverse qu’il faut faire :

Lorsqu’il s’agit de nous même, il est nécessaire de cultiver notre émouna, notre foi en Hachem. Il n’y pas besoin de courir après les richesses, surtout si cela risque de diminuer notre service divin, ‘Has véchalom.

Cependant, ce devoir ne doit pas être utilisé pour notre prochain. Si l’on aperçoit que ce dernier risque de s’effondrer, on ne peut se réfugier derrière notre foi. Il est nécessaire de s’inquiéter sur le sort du prochain et de le sortir de tout risque de faire faillite, même si actuellement il a de quoi vivre !   Le tsadik rabbi Réphaël Baroukh Tolédano nous a donné l’exemple. En effet, dans la ville du tsadik, à Mekhnès, il y avait deux dentistes. Un qui était de bonne réputation, et le second qui était, disons, un peu moins bon.  Et voici qu’un matin, le rav eut besoin d’aller chez le dentiste. Il alla voir le dentiste de second choix, s’appuyant sur sa foi inébranlable. L’après-midi même, un homme vint trouver le rav et lui raconta ses difficultés. Il lui raconta également qu’il avait besoin d’aller chez le dentiste, mais qu’il ne pouvait pas, faute de moyens…

Immédiatement, le rav se leva et alla chercher de l’argent pour que cet homme puisse recevoir les soins nécessaires. Sans hésiter, le rav lui donna la somme qu’il fallait pour aller chez le meilleur des deux dentistes ! Car, lorsqu’il s’agissait des autres, le rav ne voulait pas se servir de la émouna ! Le rav savait qu’à ces moments, Hachem veut nous donner le mérite de faire le plus possible ! Prions de tout notre cœur qu’Hachem nous donne ces deux qualités : avoir une entière confiance en Lui, et en même temps, lorsqu’il faut aider les autres, pouvoir le faire de toutes nos forces ! En ces jours qui précèdent Chavou’ot, la fête du don de la Torah, essayons avec encore plus de forces d’améliorer nos traits de caractères et notre amour de la Torah. Ainsi, nous pourrons recevoir durant la fête, une aide providentielle particulière pour servir Hachem tous les jours de notre vie, amen ! Rav Emmanuel Mimran

 

 

LES CONSEILS DE LA SEMAINE

N’attribuons pas tout à notre propre force !

En effet, on doit être conscient que c’est Hachem qui accorde les biens à chaque personne. La profession choisie ne garantit pas une vie de richesse ou de pauvreté. Implorons chaque jour Hachem, maître de toute richesse, afin qu’Il puisse nous assurer des moyens d’existence. Attention de ne pas blesser son prochain par des paroles ! Ainsi, on ne rappellera pas à quelqu’un ses fautes, ou celles de ses parents. On ne dira pas à son prochain que ses fautes sont les causes de sa souffrance. On ne donnera pas à un vendeur l’impression d’acheter sa marchandise, alors qu’on n’en a nullement l’intention….  Soutenons notre prochain nécessiteux !  On le soutiendra dès qu’il connaît des difficultés, sans attendre que celles-ci le conduisent à la ruine.   Investissez vous dans l’étude de la Tora !  Vous n’en retirerez que des bénéfices.  Prions au tout-puissant d’être préservé de la maladie : Le temps de prier pour sa santé est celui où on en jouit ! Et n’oubliez pas de compter le omer !

 

                                  

CHABBAT CHALOM  A VOUS AINSI QU’A TOUTE VOTRE FAMILLE